La meilleure avocate du second porte-avions, c'est elle. Lors de sa visite sur le salon Euronaval, mercredi, le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a confirmé sa volonté de mener à bien cet ambitieux projet.
Autrement dit, elle va faire en sorte que toute marche arrière soit interdite après les échéances électorales du printemps prochain. Ou alors, la rendre très coûteuse, politiquement et financièrement.
700 millions d'euros sont inscrits au budget 2007 pour le début de la réalisation de ce second porte-avions, réalisé en coopération avec les Britanniques. Plus de 100 millions d'euros ont déjà été versés aux industriels au titre des études préparatoires, dont 80 millions aux Britanniques.
Course contre la montre:
Le projet intéresse au premier chef DCN. Et, bien sûr, Brest. Si le second porte-avions français se fait, une bonne partie de la construction et l'intégration du système d'armes auront lieu ici. Déjà, une soixantaine de personnes travaillent sur le projet au sein de DCN Ingénierie. Il s'agit d'adapter le design britannique aux besoins français. Principales différences : le porte-avions français sera doté de catapultes et il embarquera une munition « un peu spéciale », l'arme nucléaire.
En charge de la maîtrise d'oeuvre du programme, les industriels DCN et Thales doivent remettre une offre engageante pour la fin décembre. Selon le quotidien Le Monde, elle devrait déboucher à la fin mars sur le lancement du programme. Avec l'objectif que les premières commandes soit actées avant le scrutin présidentiel.
Les industriels, DCN en tête, sont donc engagés dans une véritable course contre la montre. Ils vont devoir cravacher dur pour remettre à la fin décembre une offre qui tienne la route.
Le coût du programme, évalué à plus de 2 milliards d'euros, est un point particulièrement sensible. DCN et Thales sont fortement incités à réduire leurs marges commerciales. De manière significative, interrogé lors d'Euronaval sur le coût du second porte-avions, Jean-Marie Poimboeuf, le PDG de DCN, s'est refusé à citer un chiffre.
La coopération avec les Britanniques est présentée comme un moyen de réduire les coûts. Encore faut-il que l'on arrive à rapprocher les points de vue.
Le second porte-avions doit devenir opérationnel en 2015. Il permettra de maintenir un groupe aéronaval à la mer au moment où le Charles de Gaulle sera indisponible pendant dix-huit mois pour cause de grand entretien. Le calendrier est serré pour tenir ce rendez-vous. Tout retard risque de signifier l'abandon du programme.
Source: O.Mélennec
Après tout sa reste plus qu'a lui trouver un petit nom, perso j'opte pour "Le Richelieu"
--Message édité par FouFou le 06-03-07 à 13:00:25--